La clef du mystère.
Mamoru, 16 ans, fils d’évaporé, est recueilli par son oncle et sa tante au décès de sa mère. Alors qu’il commence tout juste à s’adapter à sa nouvelle vie, le drame arrive : son oncle renverse mortellement une étudiante. Il est mis en détention. La famille est sous le choc. Un coup de fil anonyme indiquant que la jeune femme méritait de mourir décide Mamoru de mener l’enquête. Ainsi commence un polar addictif digne des meilleurs Agatha Christie. L’auteur nous mène en bateau jusqu’à la dernière page. Elle sème au fil des mots des indices, des fausses pistes et une galerie de personnages très bien travaillés ni tout blancs, ni tout noirs. L’écriture est très agréable à lire. L’auteure s’est très bien documentée sur les domaines parfois techniques qu’elle aborde. On se régale, ce livre est comme un gâteau délicieux.
Mais, ce que j’ai préféré, ce sont les cerises que l’on a posé sur le gâteau : la toile de fond. Mamoru n’est pas un super héros, il n’a pas du super pouvoir. Il est ancré dans le quotidien : l’école, un petit boulot, les repas en famille, etc. Tout ce que le lecteur japonais doit certainement survoler blasé est, pour nous, petits occidentaux, une mine d’or contenant mille informations sur la vie au Japon.
Le diable chuchotait de Miyuki Mayabe existe en poche chez Philippe Picquier.
Note : l’auteur est la scénariste du manga Brave story (plus commercialisé).
Caroline Devred, https://lescarotartines.wordpress.com/
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