Tout porte à croire que Taji est quelque peu détraqué. Témoin du suicide de sa mère à l’age de 10 ans, arrivé à l’age adulte, il travaille dans une société spécialisée dans le nettoyage de cadavres, habite dans un appartement où une personne est décédée (car le loyer est moins cher !) et décide de mener son enquête sur une histoire de meurtres en série.
Et pourtant il semble y trouver un certain équilibre et ce mode de vie particulier lui apporte une stabilité et lui permet d’aller de l’avant selon ses propres dires. Cependant dans une histoire de meurtres tordus comme celle de Route End, le lecteur de thriller averti gardera un œil sur ce personnage atypique.
Ceci dit, d’autres personnages confrontent la mort à leur façon, on pense notamment au couple de collègues de Taji aux méthodes de travail peu conventionnelles. Une manière de garder les pieds sur terre et de se préserver face à l’horreur et l’indicible.
Pour le moment les soupçons se portent plutôt sur d’autres personnages, en fait la plupart de ceux concernés par les meurtres sont potentiellement coupables. Le récit se focalise sur les points de vue de Taji et de l’inspectrice chargée de l’enquête sur les meurtres.
Hormis un dessin efficace mais sans génie, Route End propose un bon début bien rythmé et laisse présager d’une enquête palpitante. Les dernières pages constituent à ce titre d’ailleurs un cliffhanger des plus efficaces.
Route End aux éditions Ki-oon. Série en cours avec 4 tomes actuellement au Japon. 7€90 le tome.
Clément DERRIEN
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