Tout d’abord nous avons affaire à un trio de personnages. Contrairement aux autres shonen avec une figure centrale forte et des personnages qui gravitent autour, ici chacun des trois personnages est traité également. Aucun n’est plus mis en avant que l’autre et cela crée une dynamique particulière qui fonctionne très bien, chacun apportant ses compétences au profit du groupe.
Autre particularité, il n’y a pas d’usage de pouvoir dans le manga. Tout repose sur les observations des personnages et sur leur réflexion d’où l’importance capitale des dialogues. En cela, il rappelle beaucoup Death Note en privilégiant les rapports de force intellectuels et la dimension psychologique plutôt que le combat pur et simple.
Enfin, The promised neverland tranche avec les shonen actuels par son univers dystopique assez malsain, que l’on retrouve habituellement dans les seinen.
Cependant tous ces éléments ne seraient rien si la trame scénaristique ou le dessin faisaient défaut et justement c’est bien là ou le manga ne déçoit pas. L’intrigue est superbement menée et le dessin sert impeccablement le récit. On sent que la dessinatrice et le scénariste forment un duo efficace.
Une chose est sûre c’est que ce manga n’a pas fini de faire parler de lui et nous attendons avec impatience la suite.
The promised Neverland aux éditions Kazé. Série en cours avec 8 tomes actuellement au Japon. 6€79 le tome.
Clément DERRIEN
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