Avec ce titre, Glénat propose une histoire de sabre à une époque très peu représentée en manga. Le dessin de Yukio Tamai rappèle un mélange entre du Takehiko Inoue (Vagabond) et du Tsutomu Takahashi (Sidooh, Soul Keeper) couplé à une ambiance qui fait penser à « l’Habitant de l’infini » pour le coté fantastique assez barré dans un contexte qui se veut très réaliste.
L’histoire de Kedamame embarque le lecteur dans un chanbara (combats de sabre) avec des transformations surnaturelles sur fonds de complots politiques auxquels s’ajoute une enquête sur des meurtres en série très glauques.
Ce grand mélange de genres est pourtant étonnamment bien ficelé et digeste. Le récit ne laisse pas de place à l’ennui, ce qui est plutôt encourageant pour une série courte (seulement 4 tomes)
L’auteur s’amuse régulièrement avec un découpage parfois très original, et un dessin souvent admirable, les scènes de danse étant de très bons exemple de la maitrise graphique de l’auteur.
Au final, Kedamame est une proposition vraiment alléchante dans un paysage manga qui a parfois du mal à renouveler ses histoires. Si vous en avez marre des histoires de survie en milieu scolaire ou des adaptations de light novel dans un monde jeux vidéo et que vous cherchez un bon récit d’époque un peu fou et vraiment excitant, foncez !
Kedamame aux éditions Glénat. Série terminée en 4 tomes au japon. 7€60 le tome.
Clément DERRIEN
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