Makoto est mal dans sa peau il est victime de harcèlement et de racket à son lycée. Il est ce qu’on appelle un Ijime, exclu du groupe et victime de brimades. Sa situation est d’ailleurs très différente de celle de son frère qui est sûr de lui et brillant dans ses études.
Du moment où il se fait mordre, Makoto subit des changements physiques qui permettent à l’auteur d’expérimenter avec son dessin et de livrer des planches foisonnant de trouvailles graphiques. Mais plus important encore, ce sont les changements de comportement de notre protagoniste qui sont intéressants. En dehors du classique tiraillement entre étancher sa soif de sang et la peur de perdre ce qu’il lui reste d’humanité, ses nouveaux pouvoirs lui apportent une forme d’émancipation. Il se rebelle, ose parler aux filles et n’hésite plus à exprimer le fond de sa pensée.
Ce premier tome pose des bases très solides et donne vraiment envie de connaitre l’évolution de Makoto, ou d’en apprendre plus sur cette jeune fille qui l’a mordu. On peut aussi se poser des questions sur le titre de ce manga qui semble contradictoire avec la descente aux enfers évoquée sur la quatrième de couverture. S’agit-il de la recherche du bonheur de Makoto ? Celui auquel chacun d’entre nous aspire et qui semble enfin à la portée de Makoto ? Mais ce bonheur sera-t-il vraiment pérenne ou bien ne sera qu’un mirage avant le retour de bâton ?
Happiness aux éditions Pika. Série en cours, 6 tomes parus au Japon, 7€75 le tome.
Clément DERRIEN
0 commentaires