Qui a lu la précédente œuvre de Minoru Furuya (Saltiness) sait à quel point il est difficile d’expliquer la lecture d’un de ses titres tant celle-ci s’apparente plus à une expérience qu’à une « simple » lecture.
L’histoire, complètement barrée, est surtout prétexte à faire évoluer une galerie de personnages hauts en couleur déblatérant des propos semi-philosophiques à toute vitesse.
Jugez plutôt : Un quadragénaire ayant voué sa vie à son travail dans sa pâtisserie, découvre l’amour, ou en tout cas ce qu’il croit être l’amour, en la personne d’une femme qu’il croise le soir dans un parc. Problème, il est le seul à la voir et quand il rassemble enfin le courage de lui parler, il se retrouve affublé d’une énorme tête de…cul. Commence alors sa quête pour se sortir de cette situation indicible.
Gereksiz signifie en turc « inutile » « sans intérêt »…tout un programme ! Et pourtant si l’on est un peu attentif, on remarque certains indices qui nous font dire que non, tout ça n’est pas dû au hasard ou à l’esprit malade d’un auteur en pleine écriture automatique. On nous a promis que le deuxième tome offrira des réponses. Verdict dans 3 mois, on a hâte !
Une lecture hypnotique où l’on se sent baladé par l’auteur tout du long avec un plaisir certain.
Gereksiz – La dimension invisible de Minoru Furuya aux éditions Akata. Série terminée en 2 tomes. Sortie du tome 2 le 23 mai 2019. 8,05€ par tome.
Clément DERRIEN
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