Mushishi raconte l’histoire de Ginko, un homme capable de voir les mushis, des êtres surnaturels. Invisibles pour la plupart des humains et présents en grand nombre dans la nature, ces mushis peuvent être inoffensifs tout comme ils peuvent être extrêmement dangereux pour l’homme. Ginko se sert ainsi de son don, voyageant de village en village pour aider les gens qui souffrent des maux causés par ces mushis, il est ce qu’on appelle un mushishi.

Ce qui frappe en premier à la lecture de Mushishi c’est l’aspect surnaturel, bien sûr par la présence de ces mushis (insectes en japonais), mais c’est bien l’humain qui est au centre du récit. Composé de multiples petites histoires, le manga propose des situations très différentes. Le lecteur est sans cesse confronté aux choix des personnages qui peuvent surprendre ou questionner mais sont toujours révélateurs de la nature humaine face à un phénomène inconnu.

Les histoires sont tour à tour tragiques, effrayantes ou joyeuses. La variété est clairement une force de ce titre qui jamais ne tombe dans la facilité.

Outre Ginko, l’autre personnage central de ce manga est la nature. Des environs d’un vieux village de pêcheurs aux sommets sauvages reculés en passant par les forêts luxuriantes, la découverte de la campagne japonaise du début du XXe siècle est toujours fascinante.

Un conte moderne, touchant et poétique accompagné d’un message écologique. Mushishi est un chef d’oeuvre qui mérite d’être (re)découvert.

Mushishi de Yuki Urushibara aux éditions Kana. Série complète en 10 tomes, 7€45 le tome.

Clément DERRIEN